Lena Sanders

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Géographie, mathématiques et statistiques

Trois directions de recherche liées les unes aux autres :

Des travaux empiriques sur les formes et différenciations de l’espace métropolitain (polycentrisme, ségrégation scolaire), sur les différenciations inter-urbaines (en matière de dynamisme démographique, de santé etc) et sur l’évolution des systèmes de peuplement sur le temps long (en collaboration avec les archéologues, dans le cadre du projet Archaeomedes par exemple) ;
Le développement de modèles sur la genèse et la dynamique des systèmes de villes en utilisant les concepts et méthodes issues des théories de la complexité (auto-organisation, émergence) et différents formalismes (systèmes d’équations différentielles d’abord, systèmes multi-agents à partir des années 1990);
Une réflexion sur l’épistémologie de la simulation, sur la place des modèles dans l’élaboration des connaissances et dans la construction de l’explication en géographie (en lien notamment avec l’ANR COSMAGEM coordonée par Denis Phan).

Relativement à mes travaux précédents, j’attends beaucoup de l’ouverture temporelle, spatiale et inter-disciplinaire :

l’intérêt d’un travail interdisciplinaire à la fois sur le plan thématique (avec des archéologues et des linguistes) et sur le plan méthodologique (avec des épistémologues, des modélisateurs et des informaticiens) et du croisement de ces regards...
la perspective de travailler sur des objets nouveaux, des échelles différentes. La très longue durée et le croisement de différentes temporalités impliquent en effet certaines mises à plat quant aux concepts liés au changement que nous utilisons habituellement;
réflexion sur les processus génériques versus évolutions contingentes à un lieu ou une époque, et ce à différentes échelles ; il y a certainement différents points de vue sur les processus qui nous intéressent dans l’étude de la dynamique des systèmes de peuplement ; ainsi que sur les interactions qui sont motrices dans le changement...